3 Ne voyez-vous pas que nous mettons des mors dans la bouche des chevaux, afin quâils nous obĂ©issent, et quâainsi nous faisons tourner tout leur corps oĂč nous voulons?
4 Ne voyez-vous pas aussi, quâencore que les vaisseaux soient si grands, et quâils soient poussĂ©s par des vents impĂ©tueux, ils sont tournĂ©s nĂ©anmoins de tous cĂŽtĂ©s avec un trĂšs-petit gouvernail, selon la volontĂ© du pilote qui les conduit?
5 Ainsi la langue nâest quâune petite partie du corps; et cependant combien peut-elle se vanter de faire de grandes choses? Ne voyez-vous pas combien un petit feu est capable dâallumer de bois?
6 La langue aussi est un feu: câest un monde dâiniquitĂ©; et nâĂ©tant quâun de nos membres, elle infecte tout notre corps; elle enflamme tout le cercle et tout le cours de notre vie, et est elle-mĂȘme enflammĂ©e du feu de lâenfer.
7 Car la nature de lâhomme est capable de dompter, et a domptĂ© en effet toutes sortes dâanimaux, les bĂȘtes de la terre, les oiseaux, les reptiles, et les poissons de la. mer.
8 Mais nul homme ne peut dompter la langue: câest un mal inquiet et intraitable; elle est pleine dâun venin mortel.